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Le petit rationaliste
24 avril 2023

Les dieux au scalpel du rationalisme : un athéisme militant.

Introduction

« Le mémoire qui fait l'objet du présent volume est nécessairement imparfait. Il me sera impossible de renvoyer à toutes les autorités auxquelles j'emprunte certains faits, mais j'espère que le lecteur voudra bien se fier à mon exactitude. Quelques erreurs ont pu, sans doute, se glisser dans mon travail, bien que j'ai toujours grand soin de m'appuyer sur des travaux de premier ordre. En outre, je devrai me borner à indiquer les conclusions générales auxquelles je suis arrivé, tout en citant quelques exemples, qui, je pense, suffiront dans la plupart des cas. »1

Je suis. N'y a-t-il pas chose plus improbable dans l'univers que le simple fait d'exister ainsi que de pouvoir se poser la question. L’observation, le ressenti du monde dans lequel nous évoluons est un évènement improbable. Il nécessite la présence de son corps dans le monde. Le seul fait de chercher à éclairer le monde plutôt que de se complaire dans des représentations figées permet de constater l’évolution permanente de tous les éléments physiques.

La Terre est issue d'un univers catastrophique. Les circonstances d'apparition de la terre, sans même remonter à celle de l'univers, sont d'une violence sans mesure. Le soleil est lui-même issu d'une partie d'un autre soleil. La terre, ainsi que les autres planètes de notre système solaire, sont des morceaux de matière arrachée - dans des circonstances méconnues - du soleil. Les débuts du vivant restent sujet à spéculation. L'humain est issu d'une histoire de la physique de l'univers et de la planète. Et la physique moderne apprend que l'univers et la matière sont d'une complexité, si j'ose le mot, infinie.

C’est une planète rare. Elle est la seule connue capable d'accueillir la vie organique. Je pense probable que le phénomène du vivant existe ailleurs, mais il reste compliqué à démontrer. La théorie darwinienne donne les grands mouvements de l'évolution depuis l'apparition de la vie. L'une des espèces a connu une évolution qui lui a permis de cerner certaines des règles qui régissent son écosystème. L'animal humain, genre pan, espèce homo dite sapiens est un animal grégaire et social. Il a envahi quasiment toutes les niches écologiques de la planète. Il a exploré et exploité son environnement. Au sein des sociétés, il a mis un récit en place pour justifier la soumission de son milieu. Sachant cela, la gestion de la planète est devenue un enjeu de la survie de la majorité des espèces évoluées. L'humain est une espèce non seulement endémique, mais aussi destructrice de son écosystème.

L'humanité a cette particularité d'avoir développé un savoir vérifié, à la fois empirique, déductif et raisonné du monde tel qu'il est. Le processus de recherche scientifique cherche à poser des hypothèses et à y répondre à partir expériences et de vérifications. C’est en cela que la problématique scientifique est fascinante. Capable de se remettre en cause, elle permet un éclairage sur le monde tel qu’il est. Elle est un questionnement renouvelé par les réponses qu’elle apporte. Les techniques de réflexion et d’observations, les constats et les observations permettent d’évaluer et de faire évoluer les savoirs. Il a la possibilité, grâce à sa conscience réflexive, d’améliorer son existence et de discerner les mécanismes de l’univers dans lequel il évolue.

L'être humain est une créature limitée. S'il a acquis en tant qu’espèce ces connaissances concrètes sur le fonctionnement du monde, il est aussi limité par son histoire biologique, sociologique, historique et personnel. Il est victime de multiples biais. L'individu ne peut pas échapper à ce réel qui l'entoure. Cela a pour conséquence de le mettre face à la matérialité violente du monde. Cela le perturbe dans son approche du monde. Face à sa finitude tant individuelle que collective il réagit souvent irrationnellement.

C’est un être biologique. Sa capacité à rationaliser les éléments du réel ne dépend pas seulement d'éléments issu de la raison. Le ressenti sensitif, émotionnel entre en compte. Il lui arrive dénier l'expérience vécue pour se réfugier le monde de l’imagination. Son expérience individuelle et collective issue de l’évolution longue de son espèce tend à favoriser des récits nécessaires à son éducation. Sa structure corporelle et sensitive lui permet d’appréhender son réel, mais au prix d’un travail sans cesse renouvelé.

L'être humain, je me répète, a cette capacité de questionnement du réel. La tradition rationnelle a cette qualité de savoir se remettre en question. Surtout, la méthode scientifique apporte des réponses concrètes à de multiples difficultés. La médecine soigne, avec des apports de la biologie et de la chimie. L'architecture peut permettre d'améliorer les conditions de vie. Les questionnements sur les origines de l'univers sont suffisamment fantastiques pour être épurés de tous éléments fantaisistes. Il faut expérimenter plutôt qu'affirmer une pseudo-vérité destinée à se rassurer. Si la réponse reste peut-être inaccessible, l'émerveillement au monde est plus intense

Les sociétés humaines ont leur part d'aveuglement, qui n'incite guère l'individu à faire face au monde. Les mythes, s'ils ont toujours des éléments intéressants pour former et comprendre la psyché humaine, sont infondés scientifiquement. Il reste donc nécessaire de se débarrasser de ces chimères.

Les religions et les conservatismes intellectuels, sociaux et politiques empêchent de penser correctement ce monde. Par leurs immobilismes, ces mouvements tiennent à maintenir des formes sociales et intellectuelles qui avantagent ceux qui les propagent. La forme du pouvoir nie l’immanence du monde et présente leurs pouvoir comme provenant d’une transcendance.

Le religieux, en tant que forme politique, entrave toute réflexion sur les questions scientifiques, en affirmant la prédominance de leur discours sur le réel. L'idéologie y remplace le réel et ce déni du réel empêche une réflexion posée sur l'amélioration individuelle et collective de cette réalité, ainsi que sa compréhension. Les religions ont ce défaut d'affirmer, et c'est encore plus vrai dans le cas des religions écrites, que toute vérité sort des tenants de cette forme politique de sociabilisation.

Fondamentalement, dans toute religion, l'enseignement ésotérique, destiné aux prêtres et aux disciples de premier ordre, est destiné à assurer le pouvoir et le confort des prêtres. L'enseignement exotérique, destiné à la masse des croyants, est destiné à fixer l'asservissement et l'obéissance à ces sectateurs. Les religions sont des systèmes politiques fondamentalement inégalitaires. C'est une bonne raison pour se débarrasser des dieux et de leurs soutiens.

« Georges Orwell, l'incroyant ascétique, dont les romans nous présentent l'image inoubliable de ce qu'est profondément la vie dans un état totalitaire, n'avait aucun doute à ce sujet. « D'un point de vue totalitaire écrivait-il dans «  the prevention of litterrature », l'histoire se créé plutôt qu'elle ne s'apprend. Un état totalitaire est en fait une théocratie, et sa caste dirigeante pour conserver sa position , doit être considérée comme infaillible. » (Notez qu'il écrit cela à un moment où, près avoir combattu le fascisme pendant plus d'une dizaine d'années, il s'attaquait avec une violence double aux sympathisants du communisme.) »2

I De la définition des dieux

Les dieux sont des créations humaines. Affirmer le contraire reste l’apanage de la croyance religieuse. Ils sont des émanations des sociétés humaines. Ils sont différents les uns des autres. Leurs formes et leurs pouvoirs sont définit par un corpus plus ou moins stable. Ils sont diverse. Ils ont une histoire inventée dans le corpus religieux qui les définit. Les dieux vivent uniquement à travers le flot des humains qui les portent. Et ils peuvent mourir, disparaître dans le flot de l'humanité. Certains sont plus vivaces, se renouvellent dans des apparences multiples, et dont chacune est différente. Il est donc nécessaire de définir ce qu'est un dieu.

Il faut pour analyser le phénomène divin des précautions multiples. La croyance est une forme de pensée obtuse. Les religions ne tolèrent pas la contradiction. Elles sont un mouvement politique, une forme sociale conservatrice. Elles portent un message qu’elles présentent comme intangible, une vérité éternelle. Elles sont surtout la propagation d’un récit qui justifie le pouvoir des prêtres.

« Les pensées et les émotions humaines proviennent d’interconnexions extrêmement complexes entre les entités physiques présentent dans le cerveau. D'après cette définition du matérialisme philosophique, l'athée est quelqu'un qui croit qu'il n'y a pas un au-delà du monde physique naturel, pas d'intelligence surnaturelle qui rôde derrière l'univers observable, pas d'âme qui survit au corps et pas de miracles- sauf dans le sens des phénomènes naturels que nous ne comprenons pas encore.»3

Tous les dieux ont un nom. Si un dieu a un nom différent d'un autre, il s'agit de deux dieux différents. Si les sectateurs d'un dieu affirme que le X est le même que le dieu Y ,c'est pour pouvoir convertir la communauté de ce qui ne croient pas au(x) leur(s). C'est une forme de prosélytisme, qui peut aboutir à la transformation d'une croyance en une autre. Cette forme de syncrétisme existe dans toute les religions et dans toutes les sociétés humaines. Un dieu peut se trouver transformé, changeant sans parfois changer de nom.

Ils ont et sont une histoire, un conte proféré vrai par les officiants. Ils ont une généalogie. Ils ont un habitat. Ils ont une action dans le monde, plus ou moins caractérisée. Ils engendre des comportements dans le monde. Ils sont des représentations sociales et culturelles. Par le credo religieux et par la représentation théologiques des prêtres, ils interagissent avec la société et la société interagissent avec eux et leur caractérisation.

Les dieux peuvent être de natures différentes. Je distingue les dieux transcendants, les dieux immanents et les dieux qui ont des éléments de ces deux natures. Les dieux immanents sont des dieux tels que les a définis Spinoza. Littéralement, le ou les dieux sont la nature. Ils ne peuvent être dissociés de la nature, donc du monde tel qu'il est. C'est la nature des dieux chamaniques. Ils sont liés à des éléments de l'environnement immédiats de la société ou de la totalité de l'univers dans sa réalité. L'esprit de la rivière, du feu, ou de n'importe quelle part sanctifié par le chaman devient le destinataire des sacrifices de la société.

Les dieux chamaniques ont ce lien avec un objet, un lieu ou un évènement réel. On peut probablement lié les déesse de la fertilité plus anciennes à ce type de divinité. Il s’agit bien d’un évènement réel qui est concerné. Je fait l’hypothèse qu’en plus de représenté l’avenir de l’espèce, la statue était censée protéger la parturiente. Une femme enceinte était la déesse puisqu’elle assurait le futur de la tribu.

La deuxième nature des dieux est celle des dieux transcendants. Ce sont des divinités qui vivent hors du monde physique. C'est le cas des dieux monothéistes révélés. Ils sont inaccessibles aux hommes, au-dessus des hommes. Les prophètes et leurs prêtres prétendent accéder à leurs mondes, à être hors du monde classique pour pouvoir dire selon leurs intérêts quelle est la direction des hommes Ce type de dieu se manifeste uniquement suivant le bon vouloir des prêtres qui y ont un intérêt.

De leur arrière monde, ils dominent le cosmos. Ils sont au-dessus, en dehors, assis dans u trône ou ils dirigent toutes les choses de la physique. Ils se présentent comme pouvant intervenir dans le monde, mais ne sont pas sensé s’y incarner directement. S’ils peuvent avoir une action dans le monde, c’est le plus souvent par un intermédiaire.

La dernière nature de dieux est entre les deux précédentes. Le dieu semi transcendant ou semi immanent a des qualités de chacun. Il est transcendant dans le sens où il vit dans un monde au-delà du nôtre. L'Olympe des dieux grecs et romains ou le Walhalla des dieux scandinaves en sont des exemples probants. Ils vivent dans un hors monde.

Ils s'incarnent, par exemple dans ces religions dans des phénomènes concrets. La foudre de Zeus ou de Wotan est très immanente. Elle incarne le dieu pour le mortel. Elle est autant le dieu que sa présence dans son arrière monde. De plus, la plupart de ces dieux ont des contacts directs avec les humains, particulièrement dans des relations charnelles ou en soutenant activement leurs champion.

S’il est vrai qu’il n’existe pas de dieux purement des deux premières descriptions, on peut malgré tout prendre ces définitions pour caractérisé la croyance. Et ceux de la troisième définition tendent souvent vers l’une des deux premières. Définir un dieu, c’est définir le mythe qui le créée et la société des prêtres et des croyants dans laquelle ils évoluent.

Il faut ensuite définir leur formalisation. Il existe des dieux oraux et des dieux écrits. Les dieux oraux sont innombrables. Ils sont plus sensibles aux changements que les dieux écrits pour des raisons concrètes. Ils peuvent subir des pertes dans le clergé. La forme orale, quel que soit la forme de transmission, est plus malléable et plus sensible au défaut de la mémoire. De plus, les mythes ont souvent des origines réelles qui peuvent donc se reproduire, et une défaite peut en rappeler une autre au puissant, ce qui peut amener des variations de perception selon l'orateur et le spectateur.

Les dieux écrits sont moins malléables. La forme écrite les engonce dans une tradition plus rigide. Ce qui n'exclue pas des modifications parfois majeures, rendant irréconciliable deux partis des prêtres, et créant par là deux dieux différents. Les scribes ont été limités dans leur production. Et sans compter les disparitions, ceux-ci pouvaient produire des erreurs dans les textes. De plus, malgré la tendance totalitaire de la religion, elle a toujours dû négocier avec les pouvoirs politiques existants, ce même dans des états théocratiques.

Les dieux se déterminent enfin par leurs pouvoirs. Reprenant l'exemple de Zeus ou Wotan, ils ont le pouvoir de foudre. Les dieux monothéistes prétendent pour la plupart à l'omnipotence. Cette omnipotence et cette unicité affirmée est souvent limitée par d'autres créatures aux pouvoirs que l'on peut considérer que comme divin. Dans le cas des religions monothéistes écrites transcendantes, les dieux ont un adversaire, le diable, qui une sorte de dieu négatif. Le pouvoir s'incarne dans une flopée de serviteurs qui démultiplient le nombre de créatures para-divines, anges démons et autres La mythologie des monothéismes est inspirée de religions qui l'ont précédée. Certains des serviteurs des dieux uniques ont les pouvoirs de dieux polythéistes. Les anges sont les messagers de ces dieux comme Hermès dans l'Olympe de la mythologie grecque antique.

Enfin, toutes ces mythologies pourraient être bien inoffensives si elles ne s'incarnaient dans un clergé. Les noms des prêtres sont multiples, mais leurs pouvoirs sont réels. De fait, les prêtres se déclarent seuls à avoir l'oreille ,la parole, l'interprétation et la compréhension du ou des dieux, de l'esprit, de la lettre ou de la créature ayant les pouvoirs divins. C'est ce qui fonde leur pouvoir. Et comme les dieux sont muets, ils peuvent affirmer tout et son contraire. Pour renforcer leur pouvoir, le clergé a inventé la théologie.

La théologie est la définition juridique des désirs d'un dieu. Si deux théologies se contredisent ne fussent que sur un point, c'est que se sont deux dieux différents, même s'ils ont le même nom, la même nature et la même forme. La théologie codifie les dieux. Elle leur donne une forme politique et sociologique. Elle est définie par les chefs des prêtres. Ceux-ci, dès qu'ils ont le pouvoir, assurent leur propre domination. Lorsqu'ils existent dans un état qui n'est pas purement théocratique, ils soutiennent en général les puissants, pour que leur point de vue s'impose.

La forme juridique théocratique la plus aboutie permet la création de tribunaux et de polices religieuses. Ceux-ci utilisent tous les moyens de coercition possible. Le pire est justifié au nom du ou des dieux. L’orthodoxie se définie selon la forme du pouvoir en place, et selon les desiderata du chef. Ils peuvent justifier ainsi tous les débordements, selon leurs intérêts. Le chef et ses seconds peuvent déroger à la règle commune, au nom de leur exceptionnalité. Le croyant de base, lui, subira la violence de la communauté. L'un a tous les droits, l'autre tous les devoirs.

Ce pouvoir judiciaire est extrêmement coercitif. Elle concerne les mœurs et les comportements. Elle se base sur le tribunal composé de religieux qui vit du récit religieux. Il a tout intérêt à voir perdurer un système qui assure leur bien-être. Le pouvoir qui est tiré de cette forme sociétale maintient des structures politiques qui avantages les prêtres au détriment du croyant. L’opposition y est présentée comme le mal et l’immoralité.

« La religion, envisagée au point de vue social, est un phénomène plus complexe que la science. Chacune des grandes religions historiques présentent trois aspects:1 une Église, 2 un credo, un code de morale individuelle. »4

Les dieux ne pourraient pas exister sans la masse des croyants. Les prêtres se réservent des places sans dangers ni efforts, ils délèguent les actes durs aux croyants en leur donnant des illusions. La théologie permet d'imposer le style de vie que les prêtres disent bon, tout en assurant son propre confort de la hiérarchie 5. Le croyant est opposé à l'infidèle, tenant de toutes les difficultés de la société. Ainsi se justifie la violence, l'exclusion et toutes les formes de mépris possible. Il change la nature des mots conformément à son interlocuteur.

Le langage y a une place prépondérante. Il est a la fois prescriptif et ésotérique. La norme réglementaire y est centrale. Les termes utilisés y ont souvent un double sens ou un sens particulier. Ils ont le sens commun pour la masse et un sens particulier, parfois contradictoire, pour les officiants. Ce double sens est un moyen de dominer et d’exclure la masse en lui faisant croire que le sens ne peut être atteint que par des élus. Cette connaissance d’un dialecte particulier laisse accroire à une supériorité qui justifie l’exploitation de la majorité par cette minorité.

« La domination absolue qu’exerçait la norme linguistique de cette petite minorité, voire de l'ensemble de l'aire linguistique allemande avec une efficacité d'autant décisive que LTI ne faisait aucune différence entre langue orale et écrite. Bien plus : tout en elle était discours, tout devait être harangue, sommation, galvanisation. Entre les discours et les articles du ministre de la propagande n'existait aucune différence, et c'était pour cette raison que ses articles se laisser si bien « déclamer ». Déclamer [deklamieren] signifie littéralement « pérorer à voix haute », encore plus « brailler ». Le style obligatoire était donc celui de l'agitateur charlatanesque.»6

Les dieux n’existent pas hors des religions et des croyants qui la portent. Ils n’ont que l’existence dans le cerveau de ceux qui y croient. Et face à cette réalité qui oblitère l’esprit critique, le débat et la contradiction, restent ceux qui vivent sans. C’est vivre sans le poids du religieux qui permet l’autonomie et le libre examen de toute affirmation.

Le discours des religion parle soit d’un passé, soit d’un avenir glorieux pour mieux contrôlé les désirs de leurs ouailles. C’est aussi un moyen d’empêcher la prise de conscience d’un présent souvent médiocre, voir totalement désespérant. C’est en cela que la religion obnubile tout espoir de changer sa réalité ; elle maintient un ordre bénéfique aux puissants sans offrir une vraie amélioration aux humbles et aux faibles.

Cette analyse des dieux amène la question d'un athéisme sensé, sensible, raisonnable, raisonné et rationnel. Les conséquences de la construction humaine des dieux sont multiples. Elles sont diverses. Les prêtres ont tout intérêt à voiler la vérité, à cacher leur responsabilité dans les problèmes de la société, pour les attribuer à une partie de la population qui n'appartient pas à la communauté.

Vivre sans dieu aucun, c’est non pas ignorer les prêtres et leurs contes, mais se préserver des risques de se soumettre aveuglément à des comportements dangereux C’est considérer les dieux pour ce qu’ils sont. Ce sont des histoire pour une époque ou l’humanité ne possédait pas les connaissances nécessaires à la compréhension du monde. Ce sont des formes politiques pour un monde en manque d’éducation et de connaissances basées sur l’observation, ce que les anglo-saxons appellent l’évidence.

II Face aux religions : pour un athéisme affirmé.

L’athéisme n’est pas bon en soi. Certaines formes de l'athéisme ont parfois mené aux pires excès. Le fascisme de Sade ou l'athéisme calculé de Staline peuvent mener au pire. Il faut donc tenir compte de ces horreurs pour tenter une forme plus vivable. Si le mot justice peut être interprétée de façon purement juridique, il peut aussi traduire l'espérance travaillée d'une meilleure équité entre les êtres humains. La question est de savoir comment équilibrer la manière de gérer le monde pour que chacun s'y intègre et puisse s'y épanouir.

Être un athée raisonnable, c'est chercher à vivre. Être un athée raisonné, c’est reconnaître ses limites. Être athée rationnel est apprendre à poser des questions pour tenter de comprendre son monde. Pour cela, il est nécessaire de se créer sa propre éthique, sa propre morale. C'est s'éduquer soi-même pour mieux comprendre et appréhender le monde tel qu'il est. C'est apprendre l'altérité ainsi qu'à s'accepter.

L’athée a conscience que la religion n'est qu'un résultat. La peur, sans même parler de celle de la mort, est le substrat sur lequel se nourrissent les prêtres. Il se contreficherait bien des croyants, si ceux-ci lui rendaient la pareille. Mais, je l'ai déjà dit, la religion exclut, souvent de façon violente ceux qui n'y adhèrent pas. C'est un endoctrinement qui a des conséquences politiques, économiques sociales, éducationnelles, pour dire simplement humaines. Face à cette attitude délétère, l’athéisme conscient se doit d’avoir une haute moralité de l'athéisme. il a pour but d'inclure et d'éduquer.

Les religions servent d’exutoire et de ferment aux communautarismes. Le sentiment d’appartenance y est exacerbé. Le non-croyant ou le mal-croyant en est l’ennemi. Le dogme prévoit souvent un châtiment à son encontre. La spécificité des connaissances dogmatiques empêche la personne extérieure d’y accéder. La stratégie d’ostracisme cherche à isoler le croyant de tout doute en vers le dogme autant qu’envers les prêtres.

« Le sentiment religieux est loin d'inspirer toujours des sentiments agonistiques. Cependant, l'histoire des hommes a été par un grand nombre de massacre d'origine religieuse. Et ce n'est pas un hasard. En effet, la croyance en un dieu, en particulier s'il est considéré comme unique est idéal pour imposer l'extrémisme. Elle est irréfutable et justifie absolument tout, dans la mesure où, si dieu existe, c'est lui qui fonde les règles du réels, la notion de morale, etc. Se référer à un concept absolu favorise l'incommensurabilité entre les valeurs qu'il est censé inspirer et celle qui prévalent dans l'esprit de citoyen ordinaire. Les dilemmes moraux sont donc de peu de poids lorsqu'on prétend son action sur la volonté d'une entité donnant son sens même du vrai, au bien et au beau. Toute personne persuadée de détenir de vérité aura, en raison de l'idée fallacieuse selon laquelle la vérité est toujours unique la tentation de vouloir la voir devenir monopolistique sur le marché cognitif. »7

La croyance est limitative. Elle emprisonne l'esprit dans les bornes de ses convictions. Entre le réel et la mythologie qu'elle porte, le choix se porte toujours sur la faveur des prêtres. La persuasion de ceux-ci amènent le simple sectateur à remettre le réel en doute, plutôt que la parole du zélateur. Les contrecoups de ce comportement sont multiples et extrêmement concrets. Un exemple précis est l'attitude des religieux envers les femmes. Elles sont considérées comme des éternelles mineures. Les seules responsabilités qui lui sont reconnues sont toujours négatives. J'ai déjà parlé ailleurs de ceux qui ne font pas parti de la communauté.

La croyance est totalisante. Elle se mêle de tous les aspects de la vie quotidienne. Ce n’est pas dans le but de la simplifier, mais bien de contrôler. Tous les aspects de la vies, même les plus simples, peuvent être codifiés. Ce n’est plus une adaptation aux réalités de s’ils peuvent l’environnement de la société ou de l’individu. Le déni du réel au nom de la révélation du prêtre est un fondement de toute religion. Et cela créée des postures idéologiques dangereuses. Le système religieux est basé sur l'inclusion et l'exclusion. Certaines personnes sont exclues de manière plus ou moins violentes au nom de leur simple naissance.

Ces boucs émissaires, personnes ou comportements autorisés ou interdits, ces limitations emprisonnent le développement cognitif. Ils sont autant de limites à la pensée et biaisent l’appréhension et la compréhension du monde et des autres. Elles se basent sur des récits mythologiques, des contes et fables présentées comme seule façon d’envisager son désir de vie. Elles uniformisent les choix, ralentissent les possibilités d’évolution personnelle et collective.

« Ce n'est pas que les idées soient fausses. Simplement, elles sont simples. Or, je ne connais pas de problèmes complexes qui, lorsque la question est posée clairement, ne deviennent encore plus complexes.8»

Toute religion a un fondateur. Ses premiers suiveurs sont ses disciples. Ils peuvent modifier la parole du fondateur, mais seulement dans des limites qui dépendent de leur foi en ce créateur de mythes. Ils forment le premier cercle de la foi. Ils ont tous les droits. Plus l'individu s'éloigne du chef, plus les devoirs dominent.

Cette hiérarchie des droits et devoir forment une vision impropre des besoins du groupe. La prison psychologique devient sclérosante. Elle empêche de voir l'ascendant de l'idée sur les vraies problématiques de l'individu, ainsi que de la société qu'il compose. Le changement nécessaire est refusé. L'évolution est quasi impossible. Et si elle possible, elle entraîne des mouvements sociaux qui peuvent être dangereux.

Face à cette hiérarchie auto-désignée, que le pouvoir religieux tint à maintenir parce que son bien-être en dépend, l’athéisme doit s’affirmer. Ce n’est pas sans risque dans plus d’un pays même dans une époque où les sciences ont des explications basées sur l’observation. Il est une forme de résistance aux oppressions des hiérarchie, même si tous les athées n’ont pas eu cette vision de l’athéisme.

La chair de l'individu, du peuple, de l'animal humain y est déniée que pour imposer l'illusion, l'ignorance, l'impossibilité d'agir. L'agir au quotidien, le respect altruiste des différentes parties en présence peut créer cette présence d'une écoute. Sans cette écoute, le conflit est imminent. Sans ce partage, cette camaraderie, communication et coopération, le savoir ne peut se diffuser et l'ignorance reste le ferment de toute violence.

L'athéisme se veut totalement immanent. Il est le doute dans le corps de l'individu et de la société. Il cherche les questionnements, auxquels parfois il tente de répondre. Le réel est son point d'appui. Mais le réel est seulement changement, évolution et renouvellement. C'est un ancrage éternellement instable. Il faut donc être capable d'interpréter le ressenti. Il n'existe aucune grille de transcription parfaite. Mais il est toujours possible de mener un travail pour expliquer, tenter de comprendre le monde et de vivre en meilleure entente avec ses congénères.

L'athéisme doit éviter, dans la mesure du possible, de préjuger du réel. Malgré cela, l'athée est issu de la société humaine qui l'a vu formé. Il subit la pression des religions. La médiation humaine se forme au sein d'une société, d'une époque, d'une éducation, et de tous les autres éléments qui forment une possibilité, celle de mettre en perspective le dogme social, économique, politique. C'est un élément essentiel à toute pensée de l'incroyance, d'un sain scepticisme. Il est probablement nécessaire d'avoir des croyants pour avoir des mécréants.

Un athéisme bien compris pourrait créer une forme de sociabilité forte. C'est une réflexion sur les formes politiques. Il doit viser l'intégration pour former une société saine. La doctrine morale est une question nécessaire. Une éthique à la fois contraignante, dans une optique libertaire est un objectif complexe. C’est cette contradiction apparente qui doit former un scepticisme raisonnable, raisonné et rationnel. C'est donc pour cette raison, plus fondamentale qu'il faut un athéisme militant.

III Pour un athéisme militant : comment être athée

Être un athée moral, c’est penser qu’aucun des dieux que l’humanité a créé n’existent. C’est relever que les religions ont souvent justifié le pire pour imposer leurs croyances. C’est vouloir une amélioration de l’éducation et de la condition des humains en préservant un monde vivable pour ses habitants. C’est permettre de se réaliser dans ce qu’il y a de meilleur dans l’humanité comme individu et la société par le biais du partage et de la coopération.

C'est lutter contre les dérives religieuses. Les violences sont infligées au nom d’un texte tout puissant et la paix des mots devient la guerre dans les actes. Les religieux imposent des règles de brutalités institutionnalisées, que ce soit par la tradition ou par la loi. Cela génère des frustrations qui enchaînent les participants dans une spirale de dépendance de plus en plus grande. La fuite nécessaire de l'esprit face à un univers sur lequel la maîtrise de l'humain peut être considérée comme nulle et non avenue, il est compréhensible que parfois des réponses rassurantes pour le confort mental du spectateur du monde soit parfois nécessaire. Mais il faut faire face au réel. Profitons de ce souffle sur la chandelle qu'est une vie humaine en étant le plus conscient possible.

« Les croyants , passe encore ; celui qui s'en prétend le berger, voilà trop. Tant que la religion reste une affaire entre soi et soi, après tout, il s'agit des névroses, psychoses et autres affaires privées. On a les perversions qu'on peut tant qu'elles ne mettent pas en danger ou en péril la vie des autres.
Mon athéisme s'active quand la croyance privée devient une affaire publique et qu'au nom d'une pathologie mentale personnelle, on organise aussi le monde en conséquence. »9

Comme questionnement au monde tel qu'il est, il y a la méthode scientifique. Elle se base sur l'expérience, l'accumulation des connaissances, la comparaison des expériences, l'observation des résultats de l'interaction qui ont existé dans le partage des savoirs humains. De l'autre côté, il y a les croyances. Les deux sont culturelles, les deux n'ont pas la même valeur. La croyance est issue de l'endoctrinement éducationnel. L'éducation est pourtant aussi nécessaire pour transmettre le savoir scientifique. Mais la différence reste la possibilité de remettre en question les savoirs scientifiques, ce qui est impossible dans un contexte religieux.

Le langage transporte ses propres représentations.Dans le cas tant scientifique que religieux, le vocabulaire peut paraître difficilement accessible.Les systèmes religieux tendent à accroître l’exclusivité sur ce langage. Les termes y sont abscons pour rester impénétrables. Les sciences tentent, avec plus ou moins de bonheur, l’aventure de la vulgarisation. Si la complexité est constitutive de ce vocabulaire, il est sensé représenter la réalité.

C’est une problématique sans cesse renouvelée. La parole peut être transformée, déniée ou inversée. Une interprétation inexacte ou partielle peut aboutir à une signification inverse de celle voulue. La subtilité d’un discours peut être annihilée par une simplification ou par troncature d’éléments indispensables. Et même le plus clair des messages peut être incompris.

« Comprendre, toutefois, ne signifie pas nier ce qui est révoltant et ne consiste pas à déduire à partir de précédent à ce qui est sans précédent : ce n'est pas expliqué des phénomènes par des analogies et des généralités celle que le choc de la réalité s'en trouve supprimé.. Cela veut plutôt dire un examen et porter en toute conscience le fardeau que les événements nous ont imposés, sans nier leur existence ni accepter passivement leur poids comme si tout ce qui est arrivé devait fatalement arriver. Comprendre, en un mot, consiste à regarder la réalité en face avec attention, sans idée préconçue, et à lui résister quel que soit ou est pu être cette réalité.'10 »

La connaissance se doit aussi se trouver des dispositions collectives. Le scepticisme est une forme ancienne de pensée. Mais c'est dans sa forme moderne du rationalisme qu'elle a atteint sa maturité. Le rationalisme a cet avantage qu'il ne refuse aucune question. Il se voue à la recherche, et particulièrement scientifique. La science est la seule manière d'envisager les règles de la physique au sens large de façon saine. Elle doit toujours envisager la possibilité de voir ces acquis mis en cause par les nouvelles formes d'observation.

Les sciences sont une forme de problématique sans cesse renouvelée. Elle se pose et s'impose d'abord comme un retour sur elle-même. Parce que les sciences se doivent de se fonder comme scientifique. C'est ce qui s'appelle l’épistémologie. Cette pensée est profondément récursive, et permet de penser les sciences au-delà des sciences. Leur retour sur elles-même permet un approfondissement des fondements et des limites de la pratique de la pensée scientifique. La réflexion objective sur le phénomène humain de la science doit sans cesse évoluer. Elle doit tenir compte des connaissances acquises et user du doute raisonnable. Et pour cela, il faut sans cesse tenter de comprendre, appréhender et essayer de faire face au réel pour en donner une description qui soit basée sur les événements.

L'athéisme raisonnable se pose la question éducationnelle. La psychologie, l'éthologie, les phénomènes sociologiques et la prise en compte tous les éléments qui constituent le milieu écologique individuel et collectif sont constitutifs de toutes réponses pour envisager une pédagogie. Le savoir être, le savoir culturel, le savoir faire technique sont autant de formes dont il faut tenir compte pour avoir un large éventail pour former l'esprit humain à faire face au réel.. Mais la vraie problématique est d'acquérir suffisamment de ses réflexes pour pouvoir apprendre soi-même. La masse critique de savoirs et d'automatismes intellectuels et culturels reste un facteur important.

Le questionnement du monde se fait en mise en perspective, voir en cause, des connaissances scientifiques. La connaissance se construit. Elle est de fait un retour éternel sur elle-même, ce qui définit toute réflexion. Il est lié à son implication dans le monde, à son ressenti physique et mental.

« Peut-être peut on saisir ici un exemple de la méthode que nous proposons de suivre pour une psychanalyse de la connaissance objective. Il s'agit en effet des valeurs inconscientes à la base même de la connaissance empirique et scientifique. Il nous fait donc montrer la lumière réciproque qui va sans cesse des connaissances objectivées et sociales aux connaissances subjectives et personnelles, et vice versa. Il faut montrer dans l'expérience enfantines. C'est ainsi que nous serons fondés d'un inconscient de l'esprit scientifique, du caractère hétérogène de certaines évidences, et que nous verrons converger, sur l'étude d'un phénomène particulier, des convictions formées sur les domaines les plus variés.»

C’est par une éducation sans à priori religieux qui permet la nécessaire remise cause des savoirs. C’est par une pédagogie à la critique et au scepticisme contrôle tant individuellement que collectivement qi évite la pensée unique. Prendre des décisions à partir des sciences peut être dangereux ; prendre des décisions sans les connaissances scientifique l’ait forcément. L’esprit sceptique et athée ne suffit pas à faire le bon. Mais les religions ont trop justifié le mal pour laisser perdurer cet état de fait sans combattre.

Les systèmes religieux sont basés sur notre crédulité, nos biais. C’est peut-être aussi un moyen antique de faire adhérer à une politique. La religion est un moyen d’échapper au monde réel. C’est en cela qu’elle est problématique : le réel des évènements rattrapent le mythe et ignorer les problèmes ne les résolvent pas.

En conclusion

Il est impossible de conclure. Le rêve est nécessaire à l'humain, et la croyance ne sera jamais probablement totalement détruite. Toute éducation est issue d'une représentation du monde. Et si celle-ci peut être issue d'éléments concrets, cela n'empêche pas ces représentations. Elles peuvent être faussées. C'est donc un combat sans fin. Pourtant, il est nécessaire d'accéder à une maturité de la réflexion, de ce retour éternel sur le réel. Mais surtout, il faut faire combattre la religion, qui de par sa nature est sectaire.

Lorsque une personne ou un groupe s’attribue le pouvoir de décider ce qui est vrai de ce qui est faux, alors il faut se lever et résister. D'où la nécessité d'un doute qui reste constructif. L'individu peut alors progresser, ce qui n'est pas le cas quand certains le limitent son horizon. Les religions sont trop limitantes dans leurs visions totalisantes dans un récit sclérose.

Le monde peut être racontée tel qu'il est même s'il faut un langage qui redéfinisse le réel pour le comprendre. Si la religion s'est basée sur une représentation faussé par les peurs et les ignorances. La curiosité, le questionnement, l'entretien des savoirs sont le seul moyen d’affronter les prêtres entretenant les illusions nécessaires à leur pouvoir.

L’aventure athée est jeune encore. Par sa structure issue du doute, elle est probablement à jamais un continent éclaté ; non seulement elle se veut un discours libre, mais elle refuse le discours sacré. Cela n’empêche pas de chercher a avoir un discours entendu et inspiré par ceux qui nous inspirent dans une démarche qui cherche une transmission reposée.

Si les athées ne cherchent pas à avoir des disciples, ils peuvent se considérer comme héritier d’une histoire commune avec les sciences, les philosophie et des personnalités de premiers plans -- et je l’ai dit -- quelques ordures de premiers plans. L’athéisme n’est pas suffisant en soi, il n’est qu’un chemin tortueux pour arriver à se libérer d’un système de pensée paralysant.

Le système moral athée doit rester en constante évolution. La prise de conscience du système religieux et de son immobilisme sociétale et cognitif doit permettre de penser, -- et quelques athées s’y sont aventurés-- un monde avec une éthique évolutive selon les prises de conscience de problématiques émergentes.

Quand à moi, j'en reste à une maxime de Pierre Desproges assez définitive, Veuillez croire, moi pas.

Références bibliographiques

1 Charles Darwin : Texte établi, Daniel Becquemont, trad Edmond Barbier/ L'origine des espèces ; au moyen de la sélection naturelle ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie .- Paris, GF Flammarion, ed mise à jour 2008. p 48

2 Christopher Hitchens, trad. Ana Nessur/ Dieu n'est pas grand ; comment ma religion empoisonne tout.-Paris, Belfond:2009 [Anglais 2007]. p 317

3 Richard Dawkins, Trad de l'anglais par Marie-France Desjeux/ Pour en finir avec dieu.- Laffont Perrin, Paris, 2008 [Anglais, 2006]. p 25

4 Bertrand Russell, trad. Philippe-Roger Mantoux/ Science et religion.- Paris, Gallimard ; 1971.- Coll. Essais. p9

5 Il est bon de rappeler qu'éthymologiquement, le mot hiérarchie signifie "pouvoir du sacré".

6 Victor Klemperer/ LTI , la langue du IIIe Reich : Carnet d'un philologue. Paris, Albin Michel, 1997. Première publication allemande 1947, DDR. Pp 48-49

7 Gérald Bronner/ la pensée extrême : comment les hommes ordinaires deviennent des fanatiques.- Paris : PUF, 2016. pp170-171

8 Boris Cyrulnik/ Sous le signe du lien : une histoire naturelle de l'attachement.- Paris ; Fayard, pluriel.- (1ere éd. Hachette littérature, 1989. p 191

9 Michel Onfray/ Traité d'athéologie:Physique de la métaphysique. Paris, Grasset : 2005. p 29

10 Hannah Arendt/ Les origines du totalitarisme : Eichmann à Jérusalème,- Paris, Gallimard, 2002.- Quarto. p 181

11 Gaston Bachelard/ La psychanalyse du feu. Paris : Gallimard, 1949. Folio essais. P 27

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Le petit rationaliste
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