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Le petit rationaliste
30 mars 2021

Qu’est-ce que l’athéisme ?

L’athéisme, c’est vivre sans aucun des millions de dieux qui ont existé ou existent. Ce n’est jamais, pour paraphraser Richard Dawkins, que vivre avec un dieu de moins que les monothéiste. C’est surtout se placer dans une optique ou le religieux ne dicte pas vos actes. La seule morale qui vous dirige à ce moment-là est celle que vous vous construisez. Ce n’est pas renié ces attachements personnels et culturels, c’est évolué vers une pensée autonome. Elle reste bien sûr liée à la culture et à l’éducation reçues, y compris si celles-ci ont des fondements religieux. Mais cette manière d’envisager le monde est une évolution du ressenti et de la manière d’envisager le monde. Il ne nous est pas donné, il est le lieu où est possible de construire une vie qui soit honorable.

L’athéisme apparaît dans les écrits relayés avec le « testament » de Jules Meslier, au début du XVIIIe siècle. Il apparaît après les guerres de religions qui ont ensanglanté la France et au moment où Louis XIV cherche une nouvelle fois à imposer le catholicisme par la force. Et il apparaît chez un curé proche du peuple qui subit l’oppression des seigneurs. À son origine et chez la plupart des athées, l’athéisme se veut un combat pour plus de justice et de s’opposer aux puissants. Que cette justice concerne le droit de penser, le droit de critiquer ou le droit de mieux vivre, l’athéisme prend le plus souvent le parti du faible contre le dominant.

Le changement entre la croyance et l’incroyance se fait souvent dans des périodes de doute. Et c’est probablement l’une des origines des athéismes. Ce doute peut arriver dans le sens inverse, penser que l’absence de dieu est inenvisageable peut arriver aux athées. Mais ceux qui ont crû et ont douté retournent rarement à la croyance. La croyance oblitère une partie du jugement. Au nom de la croyance de la vérité révélée, l’aveuglement aux arguments contredisant le dogme sont ignorés. C’est cette domination psychologique qui est dangereuse. L’enfermement dans un dogme tout puissant empêche toute réflexion individuelle.

Le changement entre la croyance et l’incroyance se fait souvent dans des périodes de doute. Et c’est probablement l’une des origines des athéismes. Ce doute peut arriver dans le sens inverse, penser que l’absence de dieu est inenvisageable peut arriver aux athées. Mais ceux qui ont crû et ont douté retournent rarement à la croyance. La croyance oblitère une partie du jugement. Au nom de la croyance de la vérité révélée, l’aveuglement aux arguments contredisant le dogme sont ignorés. C’est cette domination psychologique qui est dangereuse. L’enfermement dans un dogme tout puissant empêche toute réflexion individuelle.

En France, la laïcité a été construite pour éviter que le poids des opinions religieuses. Cette loi ne fut pas seulement portée par des athées. Des croyants modérés l’ont soutenue. Les antagonismes ont été forts. Le pape lui même s’y opposa. Malgré cette loi, radicale dans son idée, a toujours été l’objet de limites. De fait, Aristide Briand, pensé considérait que la formulation de cette règle de l’espace public interdisait l’exposition des signes religieux devait concerner même la rue. L’application en fut toujours plus légère. La liberté de conscience n’était pas une liberté d’exercice du culte, mais une tolérance bien entendue de la croyance. Cette loi protège les athées, permet la critique des religions et le blasphème.

Aujourd’hui, de nouveau, certains veulent interdire le blasphème. L’islam est en tête de pointe dans ce combat, mais il n’est pas le seul. Pour cette religion, l’actualité n’est pas rassurante. Que ce soit par l’affaire Mila, celle de Zineb El Rhazoui ou la décapitation de Samuel Paty, la menace d’un islam radical existe en France. Mais les actions de certains politiques français laissent penser que cet équilibre est menacé. Participations de maires à des messes, invitation de religieux par le président pour des consultations politiques, financement de lieux de cultes sont autant de risques pour cet édifice juridique particulier et de menace sur la liberté de conscience. c’est pourquoi l’athéisme est un allié objectif de la laïcité.

La liberté de blasphémer, de critiquer les croyances passe pour les athées par un droit et une protection dans l’expression. Ils peuvent aussi dénigrer les fonctions religieuses et cela doit leur être accessible. C’est cela que devrait leur garantir tout état de droit. Et c’est cela qu’ils désirent. Bien sûr, le recul des religions et des superstitions leur est cher et certains agissent en militant seuls ou en groupe. Et c’est un combat qui reste dangereux socialement et physiquement dans le monde. C’est juste croire en un ou plusieurs dieux que ceux qui croient. Et cela n’est pas une menace sur des personnes physiques. C’est autorisé, contrairement a de multiples pays où les lois sont influencées par le droit religieux. C’est juste essayer de faire sa vie sans superstition.

Le 26/03/2021.

Fabien Micolod

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