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Le petit rationaliste
22 septembre 2020

Une origine possibles des religions ?

J’écoutais une émission sur le soldat inconnu vivant. Je n’avais jamais entendu parlé de cette histoire et la situation décrite m’a frappé. Cette histoire d’un amnésique d’après la guerre que tous ceux qui avaient perdu un fils, un frère, un père reconnaissent m’a posé la question. Était-ce les personnes qui venaient demandé de revoir cette personne, parfois en sachant que son signalement ne correspondait pas du tout, qui étaient devenus fous ou était-ce la société qui avait envoyé au nom de valeur discutable des personnes à un massacre probable.

La fleur au fusil a bien vite disparu, dans cette guerre. L’allemand n’était ni plus lâche ni courageux que le français. La mort avait frappé en masse, sans distinction ceux qui étaient sur les champs de bataille. Et beaucoup de ces hommes avaient disparu sans trace. Et c’est face à cette dissonance cognitive majeure, la mort quasi certaine de la personne face à l’absence de corps et de preuve positive que ces personnes déni une réalité quasi certaine. Et c’est là que le parallèle avec le religieux pose question de donner des faits qui fondent mes arguments

Cette histoire dit le besoin parfois de notre cerveau biologique à vouloir fuir la peur du réel et des états mentaux de blocages de ces traumatismes issus du quotidien. La prostration peut se traduire par des mécanismes sociaux aussi, empathie rejet et toutes les réactions ont une rétroaction qui permet ou non d’affronter le réel. Le besoin de survie individuel doit pouvoir se réaliser. Et les limitations des représentations du moment d’émergence individuelle est un souffle face aux termes de l’univers et de la microphysique. Il est impossible comme individu pendant ce temps limité de comprendre les globalités,et il n’est pas certain que ce soit réalisable comme espèce animale.

Les religions ont exploité ce manque d’explications et de cette stupeur issu de grands évènements catastrophiques. C’est probablement pour cette raison qu’elles s’opposent aux sciences. Les connaissances donnent des explications qui tentent de cerner le réel. La mortalité, ‘instabilité du monde, la peur d’un avenir forcément incertain, la perte d’êtres chers, toutes nos émotions sont autant de failles possibles pour des gourous prêts à tout pour leurs croyances.

L’avantage d’un scepticisme goguenard et désintéressé doit tenter de tenir compte de ses ignorances et du poids de ce qui s’impose dans la présence du corps. Et c’est mieux que s’imposer un refuge qui peut protéger, mais qui fuit la réalité du problème. Et si l’incroyant tente de rire face à l’absurde, c’est vouloir essayer de passer un moment ou s’étonner et essayer de vivre ensemble le mieux que d’ajouter à la tragédie du monde.

Le 22/09/2020

Fabien Micolod

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