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Le petit rationaliste
28 mai 2019

La religion, instrument de manipulation mentale

J'ai remis la main en rangeant mon appartement sur un « dossiers et documents » du journal « le monde » de décembre 1997, appelé « sectes, le défi de l'irrationnel ». C'est dire que le questionnement ne date pour moi pas d'hier. Comment peut-on se mettre à croire à des choses totalement absurdes ? Déjà à l'époque, de mon point de vue, une religion n'était qu'une secte qui avait réussi à être reconnue par le pouvoir en place. Mon histoire avec l'athéisme n'est pas linéaire, mais elle est ancienne. Ce n'est que ces dernières années que j'ai décidé de m'impliquer dans le militantisme athée, avec bien des hésitations, avant de chercher à faire connaître, même modestement, mon approche de l'athéisme. « L'objet observé, l'objet scientifique n'est jamais neutre fantasmatiquement. Dès qu'elles sont perçues, les choses prennent sens, dans la fulgurance de notre compréhension. »1 Même avec de multiples lectures et recherches, je reviens toujours aux bases. La religion est pour moi un outil politique destiné aux décideurs pour éloigner par des termes métaphysiques les problèmes entraîné par la réalité physique de leurs décisions politiques. C'est une novlangue toujours renouvelée, un langage orwellien qui détourne un mot vers son contraire. Outre les injonctions paradoxales et la dissonance cognitive qui en découle, c'est une mise au pas de la pensée. Le processus est peu étudié sur la religion, mal étudié et peu combattu, ou du moins inefficacement. La religion est née il y a longtemps, avant même l'écriture. Il est donc probablement impossible de définir exactement les causes de son apparition. Mais des hypothèses peuvent être proposées. La plus courante était la tentative de contrôler des éléments naturels et partiellement de l'avenir. Si très longtemps l'astronomie a été liée et pensée par le biais de l'astrologie, si elle a été liée à la religion, c'est bel et bien pour tenter de maîtriser le temps et d'imposer son empreinte sur l'avenir. Par exemple, le titre exacte par exemple du chef de l’Église catholique est pontifex maximus, titre issu de l'empire romain. Le rôle de ce pontife était, et reste, l'organisation des fêtes religieuses et du calendrier, l'un étant lié à l'autre.

Les limitations de la religion ont mis longtemps à être identifiées. Il a fallu l'émergence d'une pensée hors du clergé. C'est l'imprimerie et la diffusion des savoirs par des écrits strictement identiques qui permis cette lente différenciation entre le théologique et le politique, et plus encore avec le savoir et les sciences. Si au début du processus, le religieux est intimement lié au savoir, l'éloignement va se faire par les politiques menées par les gouvernements religieux. Le dessein de domination théocratique existe dans toute les religions, la religion chrétienne catholique est celle qui, par son héritage juridique romain, son centralisme et son expérience du pouvoir à long terme, a affiné le processus de de protection de ses prêtres et de contrôle des croyances par le biais théologique. Après un net recul, la théocratie s'est diffusée de nouveau, et son pouvoir de destruction a été augmenté par la diffusion généralisée d'internet.

Pour bien combattre ce danger, pour propager le savoir face à l'obscurantisme du dogme religieux, il est nécessaire de connaître son adversaire. Le fondement du religieux permet son expansion plus ou moins large. Une fois établi, son fonctionnement est basé sur une structure politique, qui est propagatrice de règles juridiques protégeant le groupe. Ces éléments, ainsi que son discours mythologique, sont autant de forces et de faiblesses auxquels il faut opposer la structure des savoirs scientifiques. S'il est plus facile de croire que d'apprendre un savoir fondé, si l'emprisonnement dû aux croyances est plus simple que la réflexion critique, il n''en est pas moins nécessaire de mener la réflexion qui permet de libérer l'esprit de ceux qui au nom de leurs croyances détruisent ou se détruisent.

I Surgissement des communautés religieuses/ Forces et faiblesses dues à ces origines

Les communautés religieuses, à leur état primaires de sectes, sont issues d'une dégradation de l'environnement social. De fait, les sectes utilisent les faiblesses de la société et de l'individu pour l'amener à se soumettre au système de croyance. Le phénomène religieux reste profondément social et sociétal. Il permet effectivement de faire communauté. « Chaque groupe religieux se caractérise par une manière de voir le monde, de la penser et de s'y comporter. Mais quand la société se dilue, les processus archaïques de socialisation ressurgissent la loi du plus fort gouverne à nouveau. Alors les croyants se replier dans le groupe où se sentent protégés. C'est ainsi que se met en place une morale perverse. Les religieux sont solidaires de ceux qui partagent les mêmes croyances, mais ignorent le monde mental des autres et en viennent parfois à se réjouir des malheurs qui frappent ceux qui ne croient pas comme eux, ce qui peut être considéré comme une perversion collective. »2 En effet, une société humaine, dans ses parties, pourrait se définir comme un ensemble de représentations communes, qui tend toujours vers la croyance. Si cela peut faire sens, le problème reste que la religion pose la question du communautarisme. Les communautés humaines sont à la fois unes, par une génétique commune, et diverses, par leur environnement, leur langue, leur relation au monde, et encore bien d'autres éléments. La nécessaire différenciation des individus et des communautés n'engendre pas de divergences de fond dans la communauté humaine. Elle est un approche différenciée par de ressentis réellement différents. C'est cela, le fondement d'une religion relie effectivement la communauté, mais de par ses différences empiriques avec les autres communautés, elle engendre un forme d'isolement. « Les dirigeants religieux ont bien conscience de la vulnérabilité du cerveau de l'enfant et de l'importance de l'endoctrinement précoce. Pour être rebattu, le slogan prétentieux des jésuites « confiez moi votre enfant pendant ses sept premières années, et je vous donnerez l'homme » n'en est pas moins vrai (ou sinistre). Plus prêt de nous aujourd'hui, fondateur de l’infâme mouvement « focus on family » (objectif famille] connaît bien ce principe : « Pour qui contrôle ce qu'on enseigne à l'enfant et ce qu'ils vivent, entendent, pensent et croient déterminent l'orientation de la nation. »3

Un système de couvée malsaine est maintenu autour du croyant victime, qui est incapable de développer une autonomie de pensée, et par conséquence d'action. C'est un mécanisme politique basé sur la crédulité. Et cela nécessite de duper activement le client. Alors que le but d'une éducation rationnelle, c'est de tendre vers un équilibre face à un réel physique violent, le religieux met en avant son système de croyance comme unique vérité et solution aux problèmes. « Sans nous apercevoir toujours bien, nous sommes enserrés de liens sociaux qui limitent et orientent notre accès à l'information en ce qu'ils nous exercent préférentiellement à ce type d'argumentations, d'idées, de croyances plutôt que d'autres. »4

Cette exposition préférentielle ne fait pas de nous des automates cognitifs comme nous le verrons, mais elle est une donnée importante lorsqu'on considère les croyances extrêmes qui, par nature, sont désapprouvées par nature. « Le sentiment religieux est loin d'inspirer toujours des sentiments agonistiques. Cependant, l'histoire des hommes a été par un grand nombre de massacre d'origine religieuse. Et ce n'est pas un hasard. En effet, la croyance en un dieu,en particulier s'il est considérer comme unique est idéal pour imposer l'extrémisme. Elle est irréfutable et justifie absolument tout, dans la mesure où, si dieu existe, c'est lui qui fonde les règles du réels, la notion de morale, etc.. Se référer à un concept absolu favorise l'incommensurabilité entre les valeurs qu'il est censé inspirer et celle qui prévalent dans l'esprit de citoyen ordinaire. Les dilemmes moraux sont donc de peu de poids lorsqu'on prétend son action sur la volonté d'une entité donnant son sens même du vrai, au bien et au beau. Toute personne persuadée de détenir de vérité aura, en raison de l'idée fallacieuse selon laquelle la vérité est toujours unique la tentation de vouloir la voir devenir monopolistique sur le marché cognitif. »5 Cette désapprobation rend sa survie plus difficile dans l'espace social et nécessite donc des conditions d'épanouissement particuliers où l'adhésion du groupe à plaisir. Se regrouper n'est pas malsain, mais le langage humain permet de cerner le réel tel qu'il est. La difficulté est de maîtriser la pulsion qui pousserait quelqu'un voulant déconvertir cette personne à utiliser la violence. Ce serait généralement perpétué la leur, et engendrerait une réaction inverse à celle rechercher. C'est un acte psychiatrique qui tend à vouloir faire agir le monde en fonction des conséquences prévisibles. L'émergence de la possibilité de rompre le cercle vicieux du débat stérile, c'est pouvoir éduquer.

C'est la grande faiblesse du système sectaire .De fait, la secte émerge d'un isolat social. Sa structure, généralement légère à ses début, n'empêche pas une hiérarchie forte basée sur le chef. Ce gourou prend toute la place, aux origines. Il est central, originel de toute pensée. Si pour une raison ou une autre il perd son pouvoir, un individu ou groupe prends sa place, prolongeant son pouvoir. « Une idéologie est très littéralement de que son nom indique : elle est la logique d'une idée. Son objet est l'histoire, à quoi « l'idée » est appliquée, le résultat de cette application n'est pas un ensemble d’énoncés sur quelque chose qui est, mais le déploiement d'un processus perpétuellement changeant. L'idéologie traite l’enchaînement des événements comme s'ils obéissaient à la même « loi » que l'exposition logique de son « idée ». Les idéologies prétendent connaître les mystères du processus historique tout entier, les secrets du passé, les dédales du présent, les incertitudes de l'avenir- c'est à cause de la logique inhérente à leurs idées respectives. »6 Son isolement permet de contrôler le flux d'information. Pour cela, son organisation passe par une emprise sociale basée sur des fondements juridiques.

2. Organisation sociale et juridique des systèmes religieux.

La secte, à son origine, se structure sur une organisation fortement hiérarchisé. La théologie est l'outil qui est utilisé par les prêtres pour se favoriser ses clients, ainsi que ses patrons dans un système clientéliste qui exploite le croyant de base. Il faut que le prêtre joue sa pièce écrite, mais son interprétation est liée à son intérêt particulier. Bien sûr, plus le prêtre est haut dans la hiérarchie, plus sa parole est respectés, mais de plus, il a le droit du sacré, de briser la loi qu'il édicte. L'enjeu est multiple. Il prend un contrôle par une injonction paradoxale, ce qui met le cerveau dans une situation d'incertitude. C'est cette faille que va exploité le prêtre pour subjuguer ses fidèles. Le tout est son contraire, votre mal-être permet son bien-être qui est votre seul bien-être. Ce cercle vicieux enserre efficacement l'esprit et facilite la crédulité. « Le monothéisme déteste l'intelligence, cette vertu sublime que définit l'art de lier ce qui' à priori, et pour la plupart, passe pour délié. Elle rend possible les causalités inattendues, mais vraies : elle produit des explications rationnelles, convaincantes, appuyées sur des raisonnements : elle récuse toute fiction fabriquée.. Avec elle, on évite les mythes et les histoires pour enfants : pas de paradis après la mort, d'âme sauvée ou damnée,pas de dieu qui sait tout : bien conduite, et selon l'ordre des raisons, l'intelligence, à priori athée, empêche toute pensées magique. »7 Cette affirmation reste vraie pour moi pour toutes les religions. Ces moments sont ensuite suivies d'extase plus ou moins socialement contrôlée. C'est une forme constitutionnelle ou les pouvoirs juridiques, exécutifs et législatifs sont gérés par les échelons administratifs ecclésiaux. Il se met en place une technostructure pour infecter par leur idéologie l'esprit du croyant. Le degré de sophistication de cette méthode de lavage de cerveau empêche de constater les dysfonctionnements au profits d'une oligarchie qui maintient le plus grand nombre sous sa suggestion. Le mécanisme permet un aveuglement sélectif dans le choix des informations.

Le système de règle hiérarchique se traduit en règles juridiques. Ces règles sont fondamentalement inégales. Elles favorisent une technostructure ecclésiale, et plus particulièrement son sommet. De fait, le gourou est protégé par les aveuglements spécifiques que permet la différence de traitement dans le discours entre les niveaux de la hiérarchie. Cette emprise du droit permet aussi de discriminer activement l'extérieur du groupement. La violence, verbale quand la secte n'est pas reconnue, physique quand elle est devenue religion dominante, se trouve justifié par le fait de la différence de représentation théologique. «  L'apparition de la notion de cause dans la théologie est liée à la notion de péchés. Le péché était un attribut de la volonté, et la volonté était la cause de l'action. Mais la volonté elle-même ne pouvait pas résulter toujours de causes antérieures, sinon nous ne serions responsables de nos actes ; en vue de sauvegarder la notion de péché, il fallait donc en même temps la notion de volonté fut sans cause (au moins dans certains cas), et qu'elle fut elle-même une cause. Il s'en suivrait un certain nombre de propositions relatives à l'analyse des phénomène mentaux et aux relations entre l'esprit et le corps, et certaines de ces propositions devraient,à la longue, devenir très difficiles à soutenir. »8

Ainsi, toute secte ou religion tend vers la théocratie, un pouvoir exclusif du clergé sur l'ensemble de la société. Les trois pouvoirs sont soumis au représentations de la pensée du gourou en chef, popes, imams, rabbins, brahmanes et autres représentations très humaines des religions. Le fondement de cette emprise se base aussi sur la représentation théâtrale des services religieux. Comme tous les autres pouvoirs, celui de la religion se base sur un habillement et une disposition spatiale pensée pour impressionner. Cela permet d'incarné l'exceptionnalité du chef pour ceux qui le suivent. « Vers l'âge de 5 ans, quand l'empathie s'est développée, l'enfant devient capable de se décentrer de ses propres croyances pour envisager que d'autres aient d'autres croyances. A 8 ans, le processus est aboutit : il devient capable d'imaginer ce que l'autre imagine. A 12 ans, il explique cette différence des personnalités. Un grand nombre d'adultes continue à croire qu 'il n'y a qu'une seule vérité : la leur. Pour eux, toute autre croyance est une mécréance. »9

Le plus complexe, c'est essayé de proposer une méthode efficace pour briser cet ascendant psychologique et social. La réponse ne peut pas être simple, ni simpliste. Le défi n'est pas de dominer les croyants par une structure hiérarchique, C'est de leur offrir la possibilité de retourner à une autonomie de décision et de pensée. Seule une éducation donnant la possibilité d'une auto éducation.

3. Enjeux d'éducation, ou comment briser le cercle vicieux de l’aliénation mentale.

. Face à ce système de croyance, il faut briser le cercle vicieux de l'enfermement de de l'isolement de la secte. Pour faire reculer les représentations au profit du constat du monde, c'est s'engager vers un savoir inclusif. Les sciences ont cet avantage de la reproductibilité de l'expérimentation, et des méthodes techniques pour influer sur la réalité physique. Et c'est par cela qu'il faut tenter de modifier sa réflexion vers un angle sceptique. « Aucun chercheur ne peut à lui seul travailler et connaître toutes ces disciplines. S'il veut comprendre et aider, il est contraint à la rencontre, ce qui est un grand bonheur. Les praticiens généraliste, médecins, psychologues ou éducateurs ne peuvent échapper à ce partage du savoir. Une telle stratégie de la connaissance provoque parfois des conflits avec ceux qui prétendent à l'hégémonie de leur discipline : « La biologie va tout expliquer affirment certains, tandis que d'autres veulent tous démontré par la sociologie, la psychanalyse ou l'astrologie.

Après quarante années de pratique et de réflexion, je crois au fond de moi qu'aucune théorie ne peut être totalement explicative, sauf celles qui ont une ambition totalitaire. »10 Surtout, c'est par ces moyens complexes qu'il faut tenter de défaire les structures sociales et mentales qui emprisonnent le cerveaux des fidèles sectaires. Cette prison, construite consciemment, s'insinue dans la conscience de la victime.

Cet état rend difficile l'accès à la raison du fidèle. Emprisonné dans son système de représentations, limités dans son accès même à la sensorialité par l'interdit absurde, poussé à ignorer son intérêt, il reste difficile à faire évoluer. Les contradictions, même évidentes, sont pour lui constitutive de son identité de croyant. Le déni du réel est constitutif du regroupement sectaire. De fait, une attaque directe semble peu efficace. Il faut passer par des circonvolutions et des biais. Si l'ignorance est maintenue dans le système sectaire, elle l'est aussi sur les fondement de l'édifice idéologique constitutif de la secte. De fait attaquer directement la croyance est souvent contre productif.

Il reste des moyens indirects. Pour paraphraser Richard Dawkins, il s'agit de croire en (au minimum) un dieu de moins. Le problème d'identifier le dieu reste une question, pour identifier les faiblesses particulières de la croyance. Mais des éléments sont toujours présents. La limitation cognitive est la plus importante. Il faut prendre des biais. Si, de mon avis rarement, le soulèvement des contradictions peut suffire, une attaque de biais semble plus efficace. De fait, ici, je me fie plus à mon intuition et à quelques émission de radios, en particulier avec Gérald Bronner. Ce n'est pas traité des fausses informations sur le contenu directement, mais de montrer dans d'autres cas identiques chez d'autres avant de le ramener sur le parallèle entre les deux sujet.

Le plus dur reste d'éduquer au doute raisonnable et raisonné. « Nous ne pouvons pas, comme les paysans terrifiés de l'antiquité espérer accuser un bouc de tous crimes, pour le chasser ensuite dans le désert. Et il est tout à fait sensé que l'expression courante aujourd'hui de « bouc émissaire » est une connotation négative ? Or, la religion recourt au bouc émissaire à grande échelle. »11 Si l'école devrait toujours viser cet objectif, et il est permis de douter qu'il soit toujours effectif. Et il existe toujours la possibilité de l'échec. Mais cet objectif est celui des sciences, des rationalistes et des sceptiques. Former u scepticisme nécessite une vraie médiatisation importante. La difficulté de cette démarche intellectuelle nécessite un effort. C'est un long processus quoiqu'il arrive, sauf à utiliser les même méthodes dangereuses des sectes. Et de fait cette méthode ne me paraît pas solide à terme. L'éducation reste le seul moyen efficace.

Éduquer et s'éduquer est la seule méthode pour faire évoluer les représentations mentales qui constitue l'individu et la société. Et cela nécessite du temps, un engagement intense, et un volonté à sans cesse recréer le langage, contrairement à toute volonté existant tant dans les régimestotalitaires et dans les religions totalisante. « Avec la plus grande insistance et avec une grande précision dans les moindres détails, Hitler prêche dans son Mein Kamf l'abrutissement des masses et la nécessité de la maintenir dans cet état et les dissuader de toute réflexion. Un des moyens pour y parvient à parvenir est le matraquage idéologique toujours simpliste et identique, ce qui ne doit pas être contredit. »12 C'est une évolution incessante méthodologique dans l'approche des savoirs, des sciences et de la présentation des contenus de l'érudition personnelle et collective. La critique reste essentielle dans cette optique sceptique et matérialiste. Et de fait la seule manière de déconvertir est de ramener le croyant vers le doute.

Pourquoi ne pas conclure ?

Ce titre n'est pas de moi13, mais il correspond au combat sans fin contre les irrationalités de la religion et des croyances. Et que les sciences sont toujours limités par l'humanité de l'humain, de sa temporalité, des limites même de la connaissance individuelle et collective. La recherche des moyens de faire reculer les représentations infondées. Et cela nécessite un engagement des rationalistes et des athées.

Les sectes sont dangereuses, même quand elles sont reconnues en tant que religion. Il y aura toujours des personnes pour abuser de la naïveté, de l'ignorance et de la faiblesse des humains pour l'exploiter pour leurs propres intérêts. A l'instar de Christopher Hitchens dans « the four horsemen », je pense que la religion ne disparaître qu'avec l'annihilation de l'humanité. La lutte sera probablement d'ici là sans fin.

Le cadre laïc français est sensé protéger l'incroyant. Mais un certain nombre de partis politiques ont une relation ambiguë aux religions. Ils s'y opposent ou s'y allient selon des objectifs politiciens à court terme. Les règles sont à la fois fortes en France métropolitaines, à l'exceptions de l'Alsace Moselle. Mais les exceptions existent dans le reste du territoire français, dues au passé, et au présent, colonialiste de la France. Si la religion a droit de cité, c'est dans le respect des autres citoyens, qu'ils croient ou non, de s'exprimer, y compris dans l'espace public. Mais la religion s'est imposée comme un outil d'influence politique.

Le combat athée reste un temps long. L'éducation nécessite un cadre politique, et donc un financement et des actes régulier et médiatiquement visible. Ceci nécessite un vrai engagement, qui doit se faire au delà l'individu, le collectif doit se mettre en place, se lier pour faire face à des pouvoirs théocratiques puissant, à des religions fortement intégrés à une population diverse, issue d'une histoire particulière, avec des pays ou l'éducation n'a pas été, contrairement à un discours idéologique annoncé, transmise. Le combat commence, et il ne peut utilisé la violence, car celle-ci est un cercle vicieux justifié par le religieux.

Fabien Micolod.

1 Boris Cyrulnik/ Sous le signe du lien : une histoire naturelle de l'attachement.- Paris ; Fayard, pluriel.- (1ere éd. Hachette littérature, 1989) p 14

2 Boris Cyrulnik/ Psychothérapie de Dieu.- Paris ; Odile Jacob, 2017 p 140

3 Richard Dawkins/ Pour en finir avec dieu. Trad de l'anglais par Marie-France Desjeux .- Laffont Perrin, Paris, 2008 [Anglais, 2006] p 227

4 Gérald Bronner/ la pensée extrême : comment les hommes ordinaires deviennent des fanatiques.- Paris : PUF, 2016 p 218

5Ibid, p 170-171

6 Hannah Arendt/ Les origines du totalitarisme : Eichmann à Jérusalem,- Paris, Gallimard, 2002.- Quarto P 825

7 Michel Onfray/ Traité d'athéologie : Physique de la métaphysique.- Paris, Grasset : 2005 p 96

8 Bertrand Russell, trad.Philippe-Roger Mantoux/ Science et religion.- Paris, Gallimard ; 1971.- Coll. Essais 125 P 90-

9 Boris Cyrulnik/ Psychothérapie de Dieu op. cit. P 72

10 Boris Cyrulnik/ Les âmes Blessées.- Paris ; Odile Jacob, 2014 (2017).- (documents)

11 Christopher Hitchens, trad. Ana Nessur/ Dieu n'est pas grand ; comment ma religion empoisonne tout.-Paris, Belfond : 2009 (Anglais 2007).- (Pocket 14244) P 289

12 Victor Klemperer/ LTI , la langue du IIIe Reich : Carnet d'un philologue. Paris, Albin Michel, 1997. Première publication allemande 1947, DDR

13 Boris Cyrulnik/ Sous le signe du lien op cit dernier chapitre

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