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Le petit rationaliste
22 avril 2019

Qu'est-ce que le rationalisme ?

Qu'est-ce que le rationalisme ?

Mon but dans ce texte n'est pas d'amener des réponses définitives à vos questions. C'est de tenter de vous amener à vous interroger de façon nouvelle. Si vos voulez des réponses définitives, vous pouvez trouver des gourous qui vous donnera « La » vérité, révélée à lui entre tous, il y en a à tous les coins de rue. Le rationalisme est un scepticisme. Il prône le doute, la suspension du jugement, mais aussi l'acquis du savoirs. Cette conférence tentera de présenter les enjeux du rationalisme, la conscience de son savoir et de son ignorance relative et générale. « Sans nous apercevoir toujours bien, nous sommes enserrés de liens sociaux qui limitent et orientent notre accès à l'information en ce qu'ils nous exercent préférentiellement à ce type d'argumentations, d'idées, de croyances plutôt que d'autres. »1

Je n'ai pas encore réussi à déterminer exactement le moment de l'apparition du terme de rationalisme dans l'histoire des idées. La fin du géocentrisme, l'émergence de nouvelles découvertes scientifiques et de la transformation des techniques de productions des savoirs permettent d'observer plus finement le monde dans un mouvement qui s'est accéléré dès la fin du XIVe siècle. Mais c'est au XVIIIe siècle, dit des lumières, que la science tente de prendre son autonomie. C'est le mouvement encyclopédique dans son désir de rassembler et mettre en perspectives les différentes connaissances prouve que le mouvement s'inscrit dans des évolutions sociétales profondes. Mais il reste limité aux élites à ses débuts de par sa faible accessibilité. Certains penseurs l'annoncent sans en être, le postulat Kant, d'autres, plus tard ,ont franchit le rubicond rationaliste, l'hypothèse Laplace. Pour mémoire, Kant postule l'existence de Dieu, et Laplace considère que c'est une hypothèse qui peut être laissée de coté.

Le rationalisme est athée. les deux termes méritent attention. Le rationalisme se base sur la mesure, le ratio, des éléments matériels, la physique du monde dans lequel nous évoluons. Il s'oppose à un idéalisme métaphysique basée sur la pure représentation sociale ou intellectuelle. C'est en cela qu'il est athée. Il fait donc face à des représentations issues du simple récit. C'est une tentative de questionner le réel. Les réponses au niveau individuel, voir celle de l'intelligence collective, sont en partiales et partielles, elles se fondent sur les limites d'un organisme vivant communiquant. Elle est ardue, complexe, mais aussi connaît ses propres limites individuelles et collectives, comme toute pensée humaine. « C'est ainsi que lorsque une spécialité est coupée des autres, les scientifiques ont tendance à penser que leur découverte est totalement explicative. » 2 C'est un comportement de l'esprit basée sur un doute raisonnable et raisonné. Le rationalisme, comprenant que le dogme religieux limite la recherche scientifique, philosophique, éthique et personnelle au nom des croyances qu’il implique, combat les religions, et donc tend vers l'athéisme. Cette limite à la curiosité et à la spéculation fondée sur les faits rend un débat sain impossible de se développer entre les deux personnes ou instances. Si les sciences contiennent leurs propres risques, elle explique le fonctionnement de l'environnement physique de l'univers ou l'homme évolue. Cela permet à la collectivité une décision éclairé par la compréhension des mécanisme du réel. Le rationalisme se base sur la science, qui développe des techniques pour mieux observer et expliquer le réel.

Les sciences ont permis de rechercher les faits, de tenter d'en donner une explication fondées sur l'observation, par l'expérimentation et l'accumulation des observations par des outils de plus en plus précis permet de mieux appréhender la nature du réel. C'est collecter, collationner et mettre en perspective les faits. C'est un méthode qui a pour but de tenter le réel physique tel qu'il est. Mais toute action humaine est limitée par les représentations qu'elle porte, et par la société ou elle se développe. C'est donc aussi la conscience de la limite de la connaissance. Ce sont des outils par lesquel il est possible de mettre en perspective tant ses représentations que ses actions. C'est un début de questionnement, et non une réponse définitive.

Prendre conscience de cela, c'est prendre conscience que sans une action décisive dans la gestion commune de la planète pour que le patrimoine commun de l'humanité. Je sais bien que la sauvegarde du patrimoine génétique humain est pas un projet à long terme, même si les urgences s'accumulent. Mais l'être humain a acquis une compréhension de l'univers qui lui fait prendre conscience de sa finitude, il peut, par l'accomplissement de sa vie individuelle, apporter une modeste aide à ceux qui l'entourent pour que l'humanité,avec tous ses défauts, se perpétuent. « La partie la plus importante de la notion de « conscience » concerne ce que nous devrons par introspections. Non seulement nous réagissons envers les faits extérieurs, mais nous savons que nous que nous réagissons. La pierre, croyons nous, ne sais pas qu'elle réagit ; mais, si elle le fait, elle est « consciente ». Ici aussi, l'analyse montre qu'il ne s'agit de différence de degré. Le fait de savoir que nous voyons quelque chose, puis si l'on se dit qu'on vient de la voir, à moins qu'il ne s'agisse d'un souvenir. Si l'on voit quelque chose, puis que l'on se dit qu'on vient de la voir, cette réflexion, qui paraît introspective, est en réalité un souvenir immédiat. On dira que la mémoire est une chose «  mentale », mais c'est contestable. La mémoire est un forme d’habitude, et l'habitude est une caractéristique du tissus nerveux, bien qu'elle puisse exister ailleurs, par exemple dans un rouleau de papier qui s'enroule de nouveau une fois déroulé. Je ne prétends pas que qui précède soit une analyse complète de ce que nous appelons de façon vague « la conscience », la question est vaste, et exigerait un volume entier. Je veux seulement indiquer que ce qui paraît à première vue une notion précise est en réalité tout le contraire, et que la psychologie scientifique a besoin d'un vocabulaire différent. »3

Qu'est ce que le rationalisme ?

Dans le sens ou il est une activité qui développe l'esprit, c'est une spiritualité. S'il apporte des réponse par l'outil scientifique, ces réponses ne sont pas des réponses finales, mais des réponses initiales. Elles servent à développer un nouveau questionnement. Ma définition du rationalisme la plus simple est que c'est un doute raisonnable et raisonné. Ce n'est pas la remise en cause de l’acquis, c'est un approfondissement de la connaissance par une problématique sans cesse renouvelée. Les réponses apportent souvent encore plus de questions. « Or la philosophie sur des principes simples et des déductions produites sur le modèle mathématique. En disciple de Maupertuis, Bentham recourt au modèle scientifique pour construire son éthique : en matière de discours de la méthode, il revendique l'expérimentation, l'observation, la déduction de règles et de lois, la construction d'une démonstration, et l'obtention d'un résultat digne de se présenter comme une vérité établie, et non comme une vérité révélé. Autrement dit, des fondations scientifiques pour la morale et non des fondations théologiques. »4

Malgré les fantastiques capacités de cet outil computationnelle cogitant, le cerveau, aucun individu ne peut intégrer la totalité du réel. Et même une organisation humaine réfléchie reste, à mon avis, insuffisante pour y arriver. Le rationalisme est un outil pour réfléchir, un objectif vers lequel tendre, et un précepte pour commencer à prendre en main son évolution. Il permet d'évaluer une affirmation par le recoupement d'information et est un instrument de décision par la compréhension des conséquences.

Les limites du rationalisme sont humaines. Tous scientifique, tous être humain naît à une période et dans une société donnée, dans son milieu familial, social et économique, qui lui donnent probablement plus de règles implicites qu'explicites. La langue semble définir des schémas d'interprétation par sa structuration. La structure sociale ou il évolue permet autant de développer un esprit critique qu'il le limite dans sa critique.

Le poids des mots est essentiel dans le rationalisme. Les systèmes physiques se traduisent dans la compréhension humaine par des motifs informationnels. Dans le langage humain,cela ce traduit par les tenues posturale et la capacité orale. L'écrit, sous toutes ces formes, à apporter un prolongement à sa mémoire, et la possibilité d'échanger sur de plus grandes distance. Le retour d'expérience que les informations disponibles apportent peuvent être prise en compte.. L'objectif est bien sûr d'éviter de les recommencer. L'humain, cet animal grégaire et social, à un fonctionnement biologique et social qui est influencer par son environnement et du fonctionnement de sa corporalité. Les mots ne sont que des sons, les postures que des attitudes sociales. Leurs significations sont toujours à définir avec attention.

Pourquoi être rationaliste ?

Le rationalisme ne vise pas la création d'un être parfaitement rationnel, pour la plupart de ses pratiquants. « L'objet observé, l'objet scientifique n'est jamais neutre fantasmatiquement. Dès qu'elles sont perçues, les choses prennent sens , dans la fulgurance de notre compréhension. »5 Il affirme que l'éducation et la mise en question du réel peuvent permettre de répondre aux défis de la compréhension de l'écosystème ou il évolue. Le rationalisme se sert de la science comme base à sa réflexion, ce qui ne protège pas de préconception de l'individu rationaliste. Elle doit être la conscience de la limite de l'individu face à un univers complexe. C'est un juste équilibre entre le ressenti et une expression qui représente le réel. L'humain est un animal social, grégaire et communicants

Être rationaliste c'est prendre les faits pour les analyser à posteriori. La coopération, l'observation, l'apport de chaque expérience individuelle et collective, chaque événement peut devenir source de connaissance de savoir. L'observation, la collecte des faits est toujours une opération sensible. « Ce n'est pas que les idées soient fausses. Simplement, elles sont simples. Or, je ne connais pas de problèmes complexes qui, lorsque la question est posée clairement, ne deviennent encore plus complexes. » 6 Le présent est un concept qui n'existe pas vraiment en physique quantique, voire encore moins en astrophysique. Même humainement, le concept est fuyant comme l'écoulement du temps. Il n'en reste pas moins que c'est le seul médium par lequel agir, le temps développé dans l'espace.

« Comprendre, toutefois, ne signifie pas nier ce qui est révoltant et ne consiste pas à déduire à partir de précédent à ce qui est sans précédent : ce n'est pas expliquer des phénomènes par des analogies et des généralités celle que le choc de la réalité s'en trouve supprimé.. Cela veut plutôt dire un examen et porter en toute conscience le fardeau que les événements nous ont imposés, sans nier leur existence ni accepter passivement leur poids comme si tout ce qui est arrivé devait fatalement arriver. Comprendre, en un mot, consiste à regarder la réalité en face avec attention, sans idée préconçue, et à lui résister quelque soit ou est pu être cette réalité. »7

Le rationaliste a conscience des limites de la science. « Cela arrive. J'ai déjà raconté l'histoire d'un brillant professeur émérite du département de zoologie d'Oxford quand j'étais étudiant. Pendant des années, il avait passionnément cru et enseigné que l'appareil de Golgi (un trait microscopique de l'intérieur des cellules) n'existait pas, que c'était un artefact, une illusion. Tous les lundis après-midi, c'était coutume dans le département d'écouter un exposé de recherche d'un conférencier de passage. Un Lundi, le conférencier était un biologiste cellulaire qui a présenté la preuve tout à fait convaincante que l'appareil de Golgi existait bien. A la fin de sa prestation, le vieil homme s'est dirigé à grand pas à l'avant de la salle, il a serré la man de l'Américain : « Mon cher ami, je veux vous remercier. Je m'étais complètement trompé pendant quinze ans. » Nous avons applaudi à tout rompre. Aucun fondamentaliste ne dirait jamais cela. »8 Les conséquences de la technique existent et sont parfois plus destructrices que la problématique qu'elle tente de résoudre. Si les acquis de la médecine et de la pharmacologie ont permis tant le prolongement de l'espérance de vie que de la limitation de la propagation des maladies, le développement des pays scientifiques se sont faits au détriment d'autres contrées et de populations maintenues dans une domination politique et économique. « Mais si, comme nous venons de la voir, la théologie essaie encore d'intervenir en médecine, dans les cas qui sont censés mettre en jeu des questions morales, la lutte pour l'indépendance scientifique de la médecine a été victorieuse sur presque toute la ligne. Personne ne pense plus qu'il soit impie d'éviter la peste et les épidémies et l'hygiène ; et, si certain soutiennent encore que les maladies sont envoyés par dieu, ils n'en déduisent pas qu'il soit impie de vouloir s'y soustraire. L'amélioration de la santé et l'accroissement de la longévité qui en ont résulté sont parmi les faits les plus remarquables et les plus dignes d'admiration de notre époque. Même si la science n'avait rien fait d'autre pour le bonheur des hommes, elle mériterait notre reconnaissance à cet égard. Il serait difficile à ceux qui croient à l'utilité des credos théologiques de mettre en avant un seul avantage comparable conféré par ceux-ci à l'espèce humaine. »9 Les destructions de l'environnement et la corruption des gouvernements engendrent des dépendances et des retards de développement. Et aujourd'hui, le réchauffement climatique et la crise majeure de la biodiversité causées par le développement d'industries polluantes pose la question de la continuité de l'humanité.

Par ses acquis de connaissances, l'humain à peut-être une chance de survivre s'il se met à coopérer, à échanger les expériences favorisant la biodiversité, le respect du seul vaisseau interstellaire dont nous disposons, la Terre. La seule grille politique valable, c'est celle qui permet d'assurer la continuité de l'espèce humaine. La question de la prévoyance ne peut s'envisager sans la conscience des conséquences, qui doit être l'objet du questionnement, en tenant compte du réel qui s'impose. La science et le rationalisme sont des bases indispensables pour envisager une continuité de notre histoire commune.

Comment le rationalisme ?

Vivre est essentiel. Le corps qui appréhende ce monde est une fenêtre bien fragile et modeste pour avoir prétention de comprendre la totalité des mécanismes individuellement, et probablement même collectivement. Le savoir progresse dans la coopération, la mutualisation du savoir, la comparaison des observations, les échanges, mais aussi dans la confrontation et l'erreur. « La manière dont la science parvient à ses convictions est entièrement différente de la théologie médiévale. L'expérience a montré qu'il était dangereux de partir de principes généraux et de procéder par déduction, d'abord parce que les principes peuvent être faux, ensuite parce que le raisonnement basé sur ces principes peut être erroné. La science part, non d'hypothèses générales, mais de faits particuliers, découverts par observation ou par expérimentation. A partir d'un certain nombre de ces faits en question sont des cas particuliers. Cette réglé n'est pas positivement affirmée, mais acceptée pour commencer comme hypothèse de travail. Si elle est correcte, certains phénomènes non encore observés doivent se produire dans certaines circonstances. Si l'on constate qu'il se produisent effectivement cela contribue à confirmer l'hypothèse ; sinon il faut la rejeter. Quel que soit le nombre des faits qui confirme l'hypothèse, cela ne rend pas certains, bien qu'on puisse finir par la considérer comme hautement probable : dans ce cas, on l'appelle « théorie » et non une « hypothèse ». Un certain nombre de théories différentes, reposant chacune sur des faits, peuvent servir de base à une hypothèse nouvelle et plus générale, dont, si elle est vraie, elles dérivent toutes ; et aucune limite ne peut être fixée sur le processus de cette généralisation. Mais si pour la pensée médiévale, les principes les plus généraux étaient le point de départ, pour la science, il constituent un aboutissement provisoire, tout en payant devenir plus tard des cas particuliers d'une loi plus générale encore. » 10 L'humain, cet hominidé apparu lors de l'évolution animal sur cette planète appelée Terre, autour d'une étoile appelé soleil, dans une galaxie appelée Voie lactée ne peut avoir la prétention de comprendre cette totalité, qui continue à évoluer. « Les pensées et les émotions humaines proviennent d’interconnexions extrêmement complexes entre les entités physiques présentent dans le cerveau. D'après cette définition du matérialisme philosophique, l'athée est quelqu'un qui croit qu'il n'y a pas un au-delà du monde physique naturel, pas d'intelligence surnaturelle qui rôde derrière l'univers observable, pas d'âme qui survit au corps et pas de miracles- sauf dans le sens des phénomènes naturels que nous ne comprenons pas encore. » ''11

Le rationalisme est un questionnement sur la façon d'exercer un doute raisonnable et raisonné. « [A propos du livre « le système de la nature. »] Proposition de base : il n'y a que la nature, rien n'existe en dehors d'elle, et celle-ci est matérielle. Exit, dès lors, , toute possibilité surnaturelle d'un au-delà de la nature. D'Holbach ne reprend pas l'atomisme mécanique épicurien, nul clinamen chez lui, pas de théorie des agencements de particules , mais une qualité énergétique:la matière tient son mouvement d'elle-même, son tropisme naturel consiste à persévérer dans son être, le philosophe recourt au concept de « nisus » »'12 La connaissance ne peut englober la totalité dès l'instant que l'individu ressent, et cette tentative d'analyse peut, sans diversités des observations, peut être biaisée. Le dialogue incessant du corps et des interactions réel qu'il subit du monde réel influe sur la pensée y compris la plus scientifique , sur le ressenti sur l'émotion. Le contexte engendrent des conséquences sur le corps, et l'esprit en est affecté dans sa matérialité, le cerveau en centre de commandement, mais comme partie intégrée au corps,l'individu lié à la collectivité.

L'épistémologie est la science des sciences. C'est une méthode pour fixer la méthode de réflexion. Elle a pour but de mener une réflexion récursive fondée sur les faits. Mais la définition même du fait est sujet de questionnement, tant elle est complexe. Qu'est-ce qu'une observation, qu'est-ce qu'un fait constaté ? Le retour sur expérience, la collation et l'analyse des faits, le partage et la discussion sur les résultats sont des éléments nécessaires à fonder la réflexion, mais il ne faut pas oublier les faiblesses,les erreurs, les mésinterprétation et autres éléments qui font tant le sel de la vie que sa dureté.

Le rationalisme entraîne, de par sa complexité, une exigence de savoir. L'auto-éducation en est une base. Ceci nécessite une remise en question continuelle, qui devrait prendre la totalité des expériences. Cela est bien sûr impossible. C'est une possibilité de conscientisation du changement continu des circonstances physiques du monde tel qu'il est. Et aide à accepter ses erreurs et celles des autres. La science évolue avec les changements techniques et les apports des connaissances.

En Conclusion

Pour paraphraser le dernier paragraphe de Boris Cyrulnik dans « Sous le signe du lien », j'espère qu'avant ce texte vous aviez les idées claires. J'espère que maintenant elle sont brumeuses, car il faut douter, croyez moi. Cette phrase résume bien la pensée et le but de mon propos. Le doute est nécessaire, mais le fondement biologique et donc animal a besoin de fondations stables. Éduquer et s'éduquer, arriver à évoluer avec ceux qui nous donnent une affection sécure, tels sont les buts d'un rationalisme raisonnable et raisonné. Ainsi, le rationalisme personnel et collectif évolue avec la connaissance.

Tout rationalisme doit pouvoir se remettre en cause, et donc nécessite l'écoute, la culture et le connaissance. C'est aussi la possibilité de mettre en perspective ses propres représentations, le contraire même de la croyance obtuse. Et cela nécessite de lutter contre les religions, qui sont des mécanismes sociaux de domination par l'ignorance. « Une idéologie est très littéralement de que son nom indique : elle est la logique d'une idée. Son objet est l'histoire, à quoi « l'idée » est appliquée, le résultat de cette application n'est pas un ensemble d’énoncés sur quelque chose qui est, mais le déploiement d'un processus perpétuellement changeant. L'idéologie traite l’enchaînement des événements comme s'ils obéissaient à la même « loi » que l'exposition logique de son « idée ». Les idéologies prétendent connaître les mystères du processus historique tout entier, les secrets du passé, les dédales du présent, les incertitudes de l'avenir- c'est à cause de la logique inhérente à leurs idées respectives. »13 Et en attendant de trouver de nouvelles questions, la recherche tant personnelle que collective pour évoluer vers une société plus inclusive par les science pourra, je l'espère, compter sur votre participation.

Fabien Micolod

1 Gérald Bronner/ la pensée extrême : comment les hommes ordinaires deviennent des fanatiques.- Paris : PUF, 2016 P 218

2 Boris Cyrulnik/ Les âmes Blessées.- Paris ; Odile Jacob, 2014 (2017).- (documents) p 228

3 Bertrand Russell, trad.Philippe-Roger Mantoux/ Science et religion.- Paris, Gallimard ; 1971.- Coll. Essais 125 ISBN978-2—07032517-7 pp 98-99

4 Michel Onfray : contre histoire de la philosophie t5 : L'eudémonisme social.- Paris,Grasset : 2005 p 87

5 Boris Cyrulnik/ Sous le signe du lien : une histoire naturelle de l'attachement.- Paris. ; Fayard, pluriel.- (1ere éd. Hachette littérature, 1989) p 17

6 Boris Cyrulnik/ Sous le signe du lien : une histoire naturelle de l'attachement.- Paris. ; Fayard, pluriel.- (1ere éd. Hachette littérature, 1989) p 191

7 Hannah Arendt/ Les origines du totalitarisme : Eichmann à Jérusalem,- Paris, Gallimard, 2002.- Quarto p 181

8 Richard Dawkins/ Pour en finir avec dieu. Trad de l'anglais par Marie-France Desjeux .- Laffont Perrin, Paris, 2008 [Anglais, 2006] p 414

9 Bertrand Russell, trad.Philippe-Roger Mantoux/ Science et religion.- Paris, Gallimard ; 1971.- Coll. Essais p 81

10 Bertrand Russell, trad.Philippe-Roger Mantoux/ Science et religion.- Paris, Gallimard ; 1971.- Coll. Essais p 10-11

11 Richard Dawkins/ Pour en finir avec dieu. Trad de l'anglais par Marie-France Desjeux .- Laffont Perrin, Paris, 2008 [Anglais, 2006] p 25

12 Michel Onfray/ Les Ultras des lumières : contre histoire de la philosophie (t4).- Paris, Grasset, 2007.- Coll. Biblio essais. P 243

13 Hannah Arendt/ Les origines du totalitarisme : Eichmann à Jérusalem,- Paris, Gallimard, 2002.- Quarto p 824

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